L’urticaire est une maladie fréquente pouvant être aiguë ou chronique. Sa physiopathologie, centrée sur les mastocytes et de multiples médiateurs dont l’histamine, fait l’objet de nombreuses recherches mais reste encore mal connue. La prise en charge se concentre sur l’éviction des facteurs déclencheurs et aggravants. Les traitements médicamenteux recommandés n’ont pas changé. La reconnaissance de l’urticaire chronique en tant que maladie chronique est centrale dans les dernières recommandations internationales. La reconnaissance de la morbidité et des conséquences de la maladie, dans les cadres privé, social ou professionnel, permet une meilleure prise en charge des patient-es. Ces dernier-ères devront être accompagné-e-s sur le long terme, grâce à plusieurs outils diagnostiques et d’accompagnement thérapeutique.

La collaboration interprofessionnelle est essentielle pour renforcer la qualité des soins et la sécurité des patient-e-s. Elle est clairement définie et requiert les 6 compétences suivantes : la clarification des rôles et des besoins de chacun, le travail d’équipe, la résolution des conflits, le leadership collaboratif, la communication interprofessionnelle et les soins centrés sur la personne, ses proches et la communauté. À travers différentes variantes d’un scénario clinique en soins primaires, nous proposons de démontrer l’importance d’utiliser ces compétences et d’analyser les opportunités de réfléchir aux différents types d’interactions interprofessionnelles en fonction de la complexité de la situation.

La personne souffrant de douleurs chroniques pose de multiples challenges au médecin de premier recours. La souffrance, souvent invisible, du patient ou de la patiente peut s’accompagner d’un manque de reconnaissance des professionnels de santé, des proches ou encore de l’employeur et ainsi provoquer une certaine forme de colère contre le système. Un décalage entre les attentes du-de la patient-e et de son-sa médecin engendre à son tour un agacement, voire une souffrance, du-de la professionnel-le de santé.

Dans l’idéal, nos pratiques et décisions sont guidées sur la base d’évidences issues d’études cliniques randomisées. Cependant, nous devons fréquemment juger des possibles effets indésirables (y inclus interactions) des médicaments que nous prescrivons sur la base d’autres types d’informations, les essais cliniques n’étant pour des raisons évidentes pas réalisables. Les résultats de plusieurs études observationnelles publiées en 2016 dans ce domaine devraient attirer notre attention. Nous présentons ici six d’entre elles. Une fois les limites inhérentes à ce type d’étude considérées, ces résultats nous invitent à être particulièrement vigilants lors de nos prescriptions.